Le Propre du diocèse de Laval

Illustration : Père Joseph Cousin
Ce qu’on appelle « Propre » dans la langue liturgique, c’est le calendrier particulier d’un ordre religieux, d’un pays, d’un diocèse. Le Diocèse de Laval a lui aussi un certain nombre de saints, saintes, bienheureux et bienheureuses qu’il célèbre particulièrement, et qui viennent remplacer les saints du calendrier général. Nous reproduisons ci-dessous la présentation officielle du Calendrier de l’Église de Laval.

 

La foi nous a été transmise comme un don merveilleux de Dieu, par l’Église dans les générations successives qui ont écrit l’Histoire.

Tout a commencé ici au IVe siècle, quand saint Julien fut envoyé porter l’Évangile sur les places du Mans et les Marches du Maine. La terre était à défricher car la forêt dominait. La foi était à faire naître et à transmettre. Les évêques successifs du Mans s’y emploieront. La cité des Diablinthes, Jublains, petite circonscription des Gaules, devint à l’époque gallo-romaine paroisse rurale. Peu à peu les populations rurales clairsemées vont se grouper autour de domaines agricoles appartenant à de puissants évêques ou à des laïcs. Ce sera alors la naissance des premières paroisses rurales, en lesquelles s’implantera la foi, au milieu des pratiques païennes.

Dans les temps difficiles qui suivront, des ermites furent en même temps évangélisateurs et éducateurs. Saint Fraimbault († 550) œuvre dans la région de Lassay ; saint Constantien († VIe siècle) évangélisa la région de Javron ; saint Calais († VIe siècle) et saint Siviard († 687) la région de Couptrain ; saint Céneré († 680), la Charnie, près de Saulges. Les incursions normandes et bretonnes allaient modifier le paysage, en faisant fuir les populations et en s’attribuant les biens de l’Église. La naissance et le développement de la féodalité apportera peu à peu la sécurité aux populations, qui se fixeront autour d’un domaine. Ce sera la naissance des bourgades. L’Église elle-même se fera féodale quant à son mode de vie, ses attributions de paroisses. À la fin du XIIIe siècle, toutes les paroisses sont fondées. Là s’inscrit la vie chrétienne ; là on naît à l’Église en même temps qu’au monde.

De nouveaux ermites sont à considérer comme fondateurs : saint Guillaume Firmat († 1103) dans la forêt de Concise ; le bienheureux Robert d’Arbrissel († 1116), fondateur de l’abbaye de la Roë ; les bienheureux Bernard de Tiron († 1117) et Raoul de la Futaie († 1129) dans la forêt de Craon, et Vital († 1122) dans un ermitage voisin.

Des abbayes s’élèvent, groupant autour d’elles une population qui, progressivement, se stabilise : l’abbaye d’Évron (Bénédictins), fondée au VIIIe siècle ; l’abbaye de Bellebranche, en Saint-Brice (27 juillet 1152, Cisterciens) ; l’abbaye de Clermont, en Olivet (1152, Cisterciens) ; l’abbaye de Fontaine-Daniel, en Saint-Georges-Buttavent (1205, Cisterciens).

Aux XIVe et XVe siècles, se manifeste la charité envers les pauvres et les malades, avec l’hôpital de Mayenne, auquel Charles de Blois († 1634) témoigne de ses largesse, et l’hôpital de Château-Gontier, fondé par Marguerite de Lorraine, duchesse d’Alençon († 1521).

Les années 1790-1799 ont atteint les populations chrétiennes dans leur foi. En 1794, le sang de 25 martyrs aura été la semence de vie chrétienne pour cette terre de Mayenne.

Le Concordat de 1801 unira les départements de la Sarthe et de la Mayenne en un seul diocèse, celui du Mans. Le 30 juin 1855, le Pape Pie IX créait le diocèse de Laval, correspondant au département de la Mayenne, tandis que les paroisses étaient identifiées aux communes.

Au XIXe siècle, la Vierge Marie apparaît dans le ciel de Pontmain, le soir du 17 janvier 1871, apportant à la population rassemblée un message d’espérance et de paix. Les Petites Sœurs des Pauvres, fondées par Jeanne Jugan († 1879) assureront leur mission à la Coconnière, en Laval, avec une charité souriante.

La jeune Église de Laval fut placée par son premier évêque, Mgr Casimir Wicart, sous le patronage de la Vierge Marie, en son Immaculée Conception, mais elle demeurera aussi sous la protection de son fondateur, l’évêque saint Julien. Elle garder mémoire des saints évêques du Mans qui ont régi le peuple de Dieu en ces lieux.

C’est à la gloire de la Sainte Trinité qu’a été dédiée l’église paroissiale de Laval, édifiée au sein des remparts (XIe siècle), et devenue cathédrale en 1855. Là est la cathèdre de l’évêque, comme symbole de la continuité apostolique, comme symbole avec l’autel de la triple fonction de l’évêque à la suite du Christ : enseigner, sanctifier, conduire le Peuple de Dieu.

La cité de Laval, ville épiscopale, demeurera sous la protection de saint Tugdual (ou Tugal), évêque de Tréguier.

Le calendrier de l’Église de Laval demeure ouvert à ceux et celles qui, demain, seront les reflets de la sainteté de Dieu par leur vie. En effet, la route de la sainteté s’ouvre à tout croyant dans la liberté de l’amour.

Janvier

Le soir du 17 janvier 1871, de 18h à 21h, la Vierge Marie apparut dans le ciel de Pontmain, à de jeunes enfants, et leur communiqua de la part du Seigneur un message de prière et d’espérance :

Mais priez mes enfants
Dieu vous exaucera en peu de temps.
Mon Fils se laisse toucher

C’était un jeune homme riche, propriétaire terrien en Haute-Égypte.
Mais la question de son salut le tourmentait. Préoccupé par ce qu’il avait lu dans les Actes des Apôtres qui décrivent la première communauté chrétienne où tout était en commun, il entre dans une église.  Lire la suite

L’année 1794, année de la Terreur, verra le martyre de nombreux témoins de la foi. Le 21 janvier 1794, à Laval, sur la place de la Trémoille (actuellement place du Palais), 14 prêtres moururent sur l’échafaud.

C’étaient :

  • Jean Turpin du Cormier, curé de la paroisse de la Trinité à Laval
  • Jean Triquerie, moine cordelier
  • Jean-Marie Gallot, prêtre de la Trinité
  • Joseph Pelé, prêtre de la Trinité
  • René Ambroise, prêtre de la Trinité
  • Julien Morin, prêtre à Saint Vénérand
  • François Duchêne, chapelain du Chapitre Saint Michel
  • Jacques André, curé de Rouessé-Vassé
  • André Duliou, curé de Saint-Fort
  • Louis Gastineau, chapelain de Port-Brillet
  • François Migoret, curé de Rennes-en-Grenouilles
  • Julien Moulé, curé de Saulges
  • Augustin Phelipot, curé de la Bazouge-des-Alleux
  • Pierre Thomas, aumônier de l’hôpital de Château-Gontier.

Le 5 février 1794, Françoise Mézière est guillotinée à Laval.

Le 13 mars 1794, soeur Françoise Tréhet est guillotinée à Ernée et soeur Jeanne Véron, le 20 mars.

Le 25 juin 1794, soeur Monique Lhuilier meurt guillotinée à Laval.

Le 17 octobre 1794, Jacques Burin, curé de Saint Martin de Connée meurt sous les balles à Champgenêteux.

Ces martyrs ont été inscrits au martyrologe de notre Église par le Pape Pie XII, le 19 juin 1955. 

Premier évêque du Mans (IVe siècle), saint Julien aurait exercé son apostolat plus particulièrement sur les places du Mans et les Marches du Maine. Selon la tradition, il établit un lieu de culte au coeur de la cité, dans la maison d’un des principaux notables de la ville. Il mourut sur les bords de la Sarthe, au nord du Mans, aujourd’hui Saint-Marceau, et il fut enseveli dans le cimetière gallo-romain où s’élève maintenant l’église du Pré.

Février

En 1793-1794, la Terreur faisait rage dans toute la France, et elle était particulièrement virulente en nos régions de l’Ouest, où les paysans et tisserands avaient pris les armes pour défendre leur foi. En Anjou, il y eut des milliers de victimes. L’histoire constate qu’un grand nombre d’entre elles furent exécutées en haine de la foi. Plus de 200 prêtre et religieuses furent tués ou moururent en prison pour avoir refusé de prêter le serment à la Constitution civile du clergé qui séparait du Pape l’Église de France. De nombreux laïcs furent condamnés à mort parce qu’ils voulaient rester fidèles à Jésus Christ, dans l’Église.

 

99 de ces martyrs ont été proclamés bienheureux par le Pape Jean-Paul II le 19 février 1984. Bon nombre d’entre eux furent fusillés près d’Angers, à Avrillé, en un champ qui fut appelé, très tôt, le « Champ des Martyrs », le 1er février 1794.

 

Parmi eux, quatre mayennaises et un prêtre :

Louis Olympe Rallier de la Tertinière (veuve de René Déan de Luigné)
sa fille, Louise-Aimée Déan de Luigné (Argenton-Notre-Dame)
Marie-Jeanne Gasnier (épouse Mercier, Ménil et Château-Gontier)
Anne-Françoise Hamard (Saint-Clément de Craon)
Jacques Ledoyen, vicaire à Contigné, arrêté à Argenton-Notre-Dame.

Ces paroisses faisaient alors partie du diocèse d’Angers.

Saint Guillaume Firmat († 24 avril 1103), chanoine de Tours, exerça la médecine et fut tenté par la richesse. Recevant l’appel du Christ, il vint s’établir dans la forêt de Concise, près de Laval. Assailli par les visiteurs, il partit en Palestine. A son retour, il séjourna successivement près de Vitré, puis à Mantilly, au diocèse du Mans, puis à Mortain, diocèse d’Avranches où il mourut.

 

Robert d’Arbrissel († 24 février 1116) naquit à Arbrissel (Ille et Vilaine). Sa vie de pénitence et de prédication lui attira de nombreux disciples, hommes et femmes. La forêt de Craon se peupla d’anachorètes. C’est l’origine de l’abbaye de la Roë. En 1099, il fonda l’abbaye de Fontevrault qui devint chef d’Ordre. Une singularité: l’abbesse dirigeait ses moniales ainsi que le monastère des hommes qui assuraient les services de la communauté.

 

Bernard de Tiron († 14 avril 1117) naquit à Abbeville (Somme) ; moine à Saint Cyprien près de Poitiers, il connut une vie mouvementée. De la forêt de Craon aux fies Chausey, du prieuré de Saint Cyprien à la forêt de Tiron, dans le Perche, tels furent les lieux où il séjourna. Son monastère, dans la forêt de Tiron, devint le chef d’une importante Congrégation qui s’agrégea à celle de saint Maur, au XVIIe siècle.

 

Raoul de la Futaie († 16 août 1129), né à Saint-Mars-sur-la-Futaie, entra au monastère de Saint-Jouin, sur les bords de la Dive. Ses pérégrinations le conduisirent jusque dans la forêt de Craon. Il fonda plusieurs monastères: le monastère double de Saint-Sulpice, non loin de Rennes et celui de la Fontaine-Saint-Martin, près de la Flèche. C’est à Saint-Sulpice qu’il rendit son âme à Dieu.

 

Vital de Mortain est né à Tierceville, près de Bayeux. Ordonné prêtre, il fut attiré par l’amour de la solitude et de la méditation. Il pratiquait la « Lectio divina». Il se joignit à Robert d’Arbrissel, Bernard de Tiron, Raoul de la Futaie, près de leur ermitage. Il fonda l’abbaye de Savigny († 1122).

Juillet

Saint Calais († 1er juillet vers 542) après un séjour à Micy, près d’Orléans, vint dans le Maine et fonda sur la rivière « Anille » au sud-ouest du Mans, le monastère d’Anisole qui devait, par la suite, porter le nom de son fondateur.

 

Saint Siviard († 1er avril 687) naquit dans la région de Poulay. Il vint au monastère de Saint Calais où étais son père, Sigiran. Moine, il enseigna l’Écriture Sainte, puis il reçut la charge abbatiale. Il se serait retiré ensuite dans la région de Couptrain, à Saint-Calais-du-Désert.

Août

Saint Fraimbault († 16 août 550) fit connaître l’Évangile dans le Passais. L’actuelle région de Lassay s’honore d’avoir un tel père dans la foi.

 

Saint Constantien († 1er décembre vers 570) s’engagea dans la vie monastique, puis à l’appel de l’évêque du Mans, saint Innocent, il vint dans le Maine. Il évangélisa la région de Javron.

 

Saint Céneré († 24 juillet 680) appartenait, avec son frère, à la communauté monastique de la Basilique vaticane. Tous deux furent ordonnés diacres. Leur appel à la solitude les conduisit jusqu’aux tombeaux de saint Martin et de saint Julien et, finalement, dans la forêt de Charnie, près de Saulges. Céneric, son frère, s’en alla à Exmes, au diocèse de Séez. Céneré resta en Charnie, entouré bientôt de pauvres et d’affligés. Un oratoire est édifié sur le lieu de son ermitage et l’ancienne église mérovingienne de Saulges, l’église Saint-Pierre, pourrait avoir été bâtie par le saint ermite.

Né le 25 août 1743 à Mayenne (53), mort le 3 juin 1794, enterré sur l’Île d’Aix.

 

À la suite des mesures antireligieuses décidées par la Convention nationale, 829 prêtres et religieux, originaires de divers diocèses de France, sont conduits, au printemps 1794, vers le port de Rochefort, afin d’être déportés en Guyane. Enfermés sur deux navires négriers qui resteront finalement ancrés à l’embouchure de la Charente, 547 mourront victimes d’épidémies et des brimades de leurs gardiens. À partir du 18 août, les prêtres les plus malades furent débarqués sur l’île Madame. 254 y sont inhumés. Parmi eux, Jean-Baptiste Souzy (1735-1794), prêtre du diocèse de La Rochelle, à qui l’évêque avait donné les pouvoirs de vicaire général pour la déportation, mort le 27 août, et 63 de ses compagnons ont laissé un témoignage émouvant de fidélité au Christ et au Siège apostolique, et de pardon à leurs gardiens pour la paix de l’Église et de la société.

 

Sur les pontons de Rochefort, Charles Collas du Bignon, né et baptisé à Saint Martin de Mayenne, laissera ces mots à ses frères prêtres :

 

« Nous sommes les plus malheureux des hommes, mais aussi les plus heureux des chrétiens. »

Fille d’un pêcheur breton, Jeanne Jugan, née à Cancale (Ille-et-Vilaine) connaît très jeune une vie de travail. Elle est ouverte à Dieu et aux plus démunis. L’accueil d’une vieille femme pauvre, infirme et totalement abandonnée marque, en 1839, un tournant dans sa vie. De cette démarche initiale naît la Congrégation des Petites Soeurs des Pauvres, portée par un double courant spirituel : celui de saint Jean Eudes et celui de saint Jean de Dieu, grâce à l’influence des Frères de l’Ordre Hospitalier.

 

Dépossédée de son rôle de fondatrice, méconnue des générations montantes de Petites Soeurs, Jeanne Jugan est appelée par Dieu à vivre en profondeur cette béatitude de la pauvreté en esprit. Par son rayonnement spirituel, elle transmet aux jeunes la pureté du charisme des origines. Elle meurt en 1879. Proclamée Vénérable le 13 juillet 1979, Jeanne Jugan est déclarée Bienheureuse le 3 octobre 1982 par le Pape Jean-Paul II, avant d’être Canonisée le 11 octobre 2009 par le Pape Benoît XVI.

 

Les Petites Soeurs des Pauvres ont été présentes à Laval, à la Coconnière, du 24 juin 1851 au 1er janvier 1971. La maison porte désormais le nom de « Maison Jeanne Jugan ».

Septembre

Thomas Dubuisson, né à Laval (Trinité), le 6 juillet 1737, était curé de Barville, dans le diocèse de Sens, au moment de la Révolution. Il vint se cacher à Paris. Arrêté le 10 août 1792, il fut l’une des premières victimes du massacre du couvent des Carmes le 2 septembre.

 

Louis Lanier naquit à Château-Gontier (Saint Jean) le 24 septembre 1753. Après ses études littéraires et philosophiques dans sa ville natale, il vint à Paris. En 1774, il est membre de la Société du Coeur de Jésus, fondée par le Père de Clorivière. Il fut professeur au Séminaire de Laon, puis préfet du Séminaire Saint Nicolas du Chardonnet, à Paris. Avec tous ses collègues, il refusa le serment. Arrêté le 13 août 1792, il sera massacré au séminaire Saint Firmin, le 3 septembre.

 

Les « martyrs de septembre » furent béatifiés par Pie XI en 1926.

Charles naquit à Blois en 1320, de Guy de Chatillon, comte de Blois et de Marguerite de Valois, soeur du Roi de France.

 

Dès sa plus tendre enfance, il distribuait aux pauvres tout ce qu’il possédait ; la prière le trouvait toujours fidèle. À 17 ans, on le marie avec Jeanne de Penthièvre, future héritière du duché de Bretagne. À son épouse, il devait la possession de la Seigneurie de Mayenne. Il séjourna à diverses reprises en la ville de Mayenne ; il visita et combla de ses bienfaits l’hôpital de Mayenne. Un Jeudi Saint, il célèbre à Mayenne le Mandatum (lavement des pieds), comblant à cette occasion les pauvres de ses largesses et leur donnant des marques de sa particulière bienveillance.

 

Sa vie fut marquée par de lourdes épreuves, notamment une captivité de neuf années, et elle s’acheva sur le champ de bataille d’Auray en 1364.

Novembre

Marguerite de Lorraine était la fille de Ferni de Vaudemont et de Yolande d’Anjou. À la mort de sa mère, son grand-père la prend en charge à la cour d’Aix-en-Provence. À 25 ans, Marguerite est mariée à René, duc d’Alençon qui lui donnera un fils et deux filles. En 1468, elle fonde le couvent des Observants, à la Flèche. En 1492, elle fait venir des religieuses hospitalières à la Flèche. En 1498, elle fonde des Clarisses à Alençon. En 1507, elle part avec 6 religieuses franciscaines, à l’Hôtel-Dieu de Saint-Julien, en sa bonne ville de Château-Gontier.

 

« L’an 1507, cette vertueuse Dame vient en sa ville de Chasteaugontier et voyant que l’Hôpital de ce lieu n’était pas gouverné selon la grandeur de sa piété et que sa charité sans pareille eut pu désirer, elle fit avec les habitants qui lui cédèrent le droit qu’ils prétendaient pour le faire servir par ceux et celles qu’il lui plairait. Elle fit donc venir pour cet effet des Religieuses du monastère de Mortaigne, auxquelles elle consigna l’administration perpétuelle dudit hôpital, et pour cela elle fit bâtir pour leur demeure proche de l’hôpital, un Monastère avec une église ; et fit enfin émologuer le concordat es Cours de Rome, du Parlement de Paris et par le Révérendissime François de Rohan évêque d’Angers ».

 

Marguerite d’Alençon, veuve, moniale professe du second Ordre de saint François, mourut à Mortagne-au-Perche, le 2 novembre 1521. Son culte fut confirmé le 20 mars 1921.

À la suite de saint Julien, plusieurs évêques ont été témoins de sainteté. Saint Turibe († IVe siècle) Saint Liboire († IVe siècle), ami de saint Martin Saint Victeur († 490) qui assista au concile d’Angers en 461 Saint Principe († vers 511) qui se rendit au concile d’Orléans en 511 Saint Innocent († 559) qui participa aux deux conciles d’Orléans en 553 et 541 Saint Domnole († 581) qui avait la réputation d’être l’un des grands évêques du royaume Saint Bertrand († 623) qui fonda, au Mans, l’abbaye de la Couture Saint Hadouin († 650) qui participa au concile de Rouen en 627-630, au concile de Clichy en 627, et à qui on doit la fondation du monastère d’Évron Saint Béraire († 673) qui fonda, au Mans, l’abbaye Sainte Scholastique Saint Aldrix († 856) qui secourut les pauvres et les captifs et travailla à maintenir la discipline dans son clergé.

Nous lisons dans la Bulle d’érection du diocèse du 30 juin 1855 : « Nous élevons l’église de la Très Sainte Trinité, fondée en 1070, aux titre et dignité d’église-cathédrale, sous la condition cependant, qu’elle retiendra et conservera à perpétuité son ancien vocable de la Très Sainte Trinité et son titre de paroisse avec charge d’âmes, comme auparavant (depuis le milieu du XIIe siècle). » « Dans ce temple, donc, Nous érigeons et constituons à perpétuité un siège, une cathédrale et une dignité épiscopale, pour un évêque de Laval… qui gouverne dans le Seigneur cette même cathédrale, cette ville, le diocèse dont le territoire va être déterminé, le clergé et le peuple de ce diocèse ». Après des transformations successives au cours des âges, l’église-cathédrale, dans sa configuration actuelle, fut consacrée, en l’honneur de la Très Sainte Trinité, le 22 novembre 1921, par Mgr Eugène-Jacques Grellier, septième évêque de Laval. La Cathédrale est l’église de l’évêque ; là se trouve sa cathèdre, témoin de la succession apostolique et de la communion ecclésiale, symbole de la présence de l’évêque et de l’attente du Royaume. C’est pourquoi sa dédicace est célébrée dans tout le diocèse.

Nous savons peu de chose sur cette grande figure de l’hagiographie féminine. L’histoire nous assure qu’elle appartenait à une grande famille romaine: les « Cecilii », qu’elle était chrétienne, qu’elle aidait les premiers papes de ses deniers et que, lorsque son époux se convertit, ils donnèrent à l’Église un terrain devenu cimetière: les catacombes de Saint Calixte où elle eut le privilège d’être enterrée au milieu des papes. En savoir plus

Décembre

Les habitants de l’enceinte de Laval, fondée au début du XIe siècle, devaient célébrer leur culte à l’église de Pritz. Pour répondre à un besoin pastoral, les Bénédictins de la Couture, au Mans, édifièrent l’église de la Trinité. Au XIIe siècle fut constituée une Collégiale, dans la chapelle de Bourgchevrel. Les chanoines régissaient les premières écoles, en vertu d’une Bulle du Pape Lucius III, datée du 25 mars 1183. Alternativement, ils assuraient la charge curiale, en partage avec le curé de la Trinité. D’où le nom de la « rue des curés ».

 

Dès 1383 au moins, le Chapitre prit comme patron saint Tugdual, évêque de Tréguier, alors qu’il avait reçu les Reliques du saint évêque, à une date et dans des circonstances que l’histoire ne précise pas. Depuis ce temps, dans la fidélité à l’histoire, saint Tugdual demeure le protecteur de la cité de Laval. Le corps du saint évêque repose à Tréguier, mais une importante relique est toujours déposée en la Cathédrale.

Depuis toujours, les Églises d’Orient fêtaient la pureté originelle de Marie, en une fête de « la Conception de la sainte Mère de Dieu » ou, plus exactement, la fête de la conception de Marie dans le sein de sainte Anne.  
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