Le 2 février marque traditionnellement le jour de la Présentation de Jésus au temple de Jérusalem. Quelle est donc cette fête chrétienne et que signifie t-elle aujourd’hui ?

La Présentation de Jésus au Temple est un événement de la vie de Jésus relaté dans l’Évangile de Luc (2,22). 

Accomplissant une prescription de la loi juive — « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur » (Ex 13,2,11-13) — Marie et Joseph, les parents de l’enfant Jésus le présentent et l’offrent au Temple de Jérusalem. Il y est reçu par le vieillard Syméon.

Peinture de la Prière de Siméon
par Aert de Gelder (1645-1727)
Un peu d’histoire

 

Célébrée dès le IVe siècle à Jérusalem, cette fête eut d’abord pour objet la rencontre du Seigneur Jésus avec le vieillard Syméon. En proclamant que cet enfant était la lumière du monde et serait un signe de contradiction, le vieillard achevait de manifester que Jésus était le Messie, Sauveur du monde.

Au VIIe siècle, cette fête commence à être célébrée à Rome et s’accompagne d’une procession de pénitence qui, commencée à l’aurore, se faisait à la lumière des cierges, pour témoigner que dans la nuit du monde, Jésus était cette lumière tant attendue. La bénédiction des cierges ne date que du Xe siècle.

En Gaule, la fête devint mariale, reprenant la Purification exigée des jeunes mères juives qui se faisait quarante jours après la naissance, d’où la date de la fête qui se rattache encore au mystère de Noël. (source : nominis)

Présentation de Jésus au Temple
par Fra Angelico (1400-1455)
photo-Wikipedia

Comme les festivités qui entourent la Nativité, la fête de la Chandeleur est liée à la lumière. Mais aussi à la purification, la fécondité, la prospérité, toujours très proches dans les croyances et les traditions.

Et maintenant…

 

Ce qu’on appelle communément la « Chandeleur » est en fait la fête liturgique de la Présentation du Seigneur au Temple.

L’Eglise célèbre la Présentation de Jésus au Temple, quarante jours après Noël. Cette fête est mieux connue sous le titre de Chandeleur ou fête de la lumière car elle est toute illuminée de ce verset de l’évangile de la messe prophétisant Jésus « lumière pour éclairer les nations ».

Les lectures du jour nous appellent à la suite du vieillard Siméon à nous laisser éclairer par l’Esprit Saint et à accueillir le Christ dans notre vie. Vivre en chrétien la fête de la Chandeleur, c’est remettre le Christ au centre de nos préoccupations.

Siméon se situe dans la rencontre authentique et confiante avec Dieu qui lui apporte la paix et dont il se sait aimé. La liturgie nous invite à entrer dans cette démarche, à aller à la rencontre du Christ, guidés par l’Esprit Saint, pour qu’au moment de quitter ce monde, nous puissions dire à la suite de Siméon :

« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix selon ta parole. » Lc 2, 22 – 40 (source : CEF)

Le billet de Marguerite-Marie (catéchèse)
Marguerite-Marie est responsable du service diocésain de catéchèse
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. »

La facilité avec laquelle Syméon prononce ces mots dans l’évangile de Saint Luc n’est-elle pas déconcertante ? Pourtant c’est vrai, Syméon est habité d’une paix profonde et l’idée de quitter la Terre ne l’effraie en rien : car ses yeux ont vu et reconnu le Salut qu’offre le Seigneur, par sa mort et sa résurrection ! L’âme de ce prophète est donc dans la lumière, et le voilà qu’il bénit l’enfant Jésus.

Quarante jours après sa naissance, nous fêtons en effet la présentation de Jésus au Temple, afin qu’Il y soit consacré. Jésus se présente à l’humanité dans les bras de ses parents et par les paroles de Syméon, annonce déjà qu’Il est « la Lumière venue éclairer les Nations » ! Poussé par l’Esprit, Syméon prend l’enfant Jésus dans ses bras, il le regarde et lui parle. Et ainsi, Il le reconnaît comme son Sauveur. Une vie à attendre que le Christ vienne consoler Israël, une vie à espérer sans relâche, une vie de foi.

Demandons au Seigneur en cette fête lumineuse, de ne pas quitter cette Terre sans l’avoir vu et reconnu dans nos vies. Que nous puissions rester docile à l’Esprit qui nous conduit comme il a conduit le vieillard au Temple ; afin qu’habités de la même paix que Syméon, nous puissions désirer le Ciel et faire de Jésus la Lumière salvatrice et seule guide de notre vie.