La Toussaint
Extraits de la fresque d’Adeline Neveu – Evéché de Laval
De gauche à droite : St Cénéré – St Julien – St Fraimbault – St Thuribe – St Berthevin
Crédit photo : ©diocesedelaval.fr
Nous avons tant d’amis qui intercèdent du haut du Ciel
La Toussaint, fête de famille, jour de retrouvailles, et jour de joie ! Joie de célébrer tous les saints qui intercèdent pour nous, connus ou inconnus ! Ce n’est pas un hasard si l’Eglise nous offre aussi de commémorer nos défunts le lendemain. Nous avons tous, tant d’amis qui intercèdent pour nous, du haut du Ciel.*

Cette parole de notre évêque Thierry (évêque de Laval – 2008-2023) ne nous encourage-t-elle pas à nous tourner un peu plus vers ceux qui nous ont précédés. Non pas en regardant la mort par ce qu’elle a de triste, et en cultivant la tristesse mais en nous confiant complètement à eux, dans la douceur, la sérénité, la paix. Et puis il y a notre vie ici-bas toute appelée à la sainteté. C’est cela que nous essayons de devenir, saints ; parce que la sainteté n’est pas une quête d’héroïsme, mais une quête de bonheur, qui plus est, éternel.

Toussaint-commémoration des défunts, même prière !

 

La Toussaint est associée à la mémoire de nos défunts d’une façon belle et enthousiaste puisque l’on contemple pendant ces jours, ce lien qui unit l’existence du Ciel à celle de la Terre, médite notre évêque. Nous avons tant d’amis qui intercèdent pour nous, du haut du Ciel. C’est ce principe de vase communiquant qu’on vit dans la communion des saints qui est au coeur de la foi de l’Eglise. Tout est dans l’exhortation apostolique du Pape François Gaudete et exultate, nous rappelle Mgr Thierry Scherrer. 

 

Faisons de l’ordinaire extraordinaire

La sainteté n’est pas l’héroïsme. Ce serait se faire l’égal de l’homme. Elle n’est pas le triomphe de la volonté de l’homme, mais l’invasion de la volonté de Dieu en nous… donc le triomphe de l’Amour du cœur de l’homme. Le chemin de la sainteté, est un chemin d’humilité. C’est l’Esprit saint qui réalise la sainteté. Il s’agit d’accomplir les actes ordinaires de façon extraordinaire. 

 

Les Béatitudes, carte d’identité des chrétiens 

Les Béatitudes sont un peu la charte de la sainteté chrétienne,  complète Mgr Scherrer, la carte d’identité des chrétiens. Alors regardons le programme en Matthieu 5, 3-12) : Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on vous calomnie de toutes manières à cause de moi.

Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.

Qu’est-ce que la Toussaint ?

 

La Toussaint, est une fête sans cesse à réexpliquer. Trop fréquemment associée au fleurissement des tombes, elle se distingue pourtant de la commémoration des défunts célébrée le lendemain. Que les deux se suivent n’est pas un hasard non plus.
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Et pourquoi pas Halloween ?

 

Etymologiquement, Halloween vient de l’expression anglaise « All Hallows Eve », qui signifie « veille de la Toussaint ». Leur objectif est pourtant totalement contradictoire…
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Le 2 novembre, on célèbre l’entraide

Et le 2 novembre, notre pensée et notre prière vont entièrement vers ceux qui auraient encore besoin de notre aide pour passer définitivement auprès de Dieu, commente le Père Marcel Bourdon, curé de Notre-Dame de Charné, dans son édito de novembre. L’Eglise a toujours pensé qu’il nous fallait nous entr’aider pour ce grand passage !  Le programme de la journée est ainsi fait pour nous tous… 

Véronique LARAT

Horaire des messes

 

Toutes les paroisses proposent de vivre la Fête de la Toussaint. Aux portes de l’hiver, les chrétiens sont invités à fêter dans la joie, les hommes ou les femmes qui ont donné leur vie à Dieu et aux hommes de leur temps. Exemples pour les vivants d’aujour’hui, les Saints sont à l’honneur et nous sommes invités à les célébrer.

Vous trouverez en suivant ce lien, les horaires des célébrations dans chaque paroisse.

Toutes les célébrations de la Toussaint sont dans ce tableau ci-dessous. 

Prier pour les morts…

Faut-il prier pour les morts ?
Pourquoi faire dire des messes ?
Souvenir de nos défunts ?

Faut-il prier pour les morts ? Pourquoi faire dire des messes pour eux ?

Dès les premiers siècles, l’Eglise a connu la pratique de prier pour les morts. C’est une des manières concrètes par lesquelles elle manifeste sa foi en la communion des saints. Pour l’Eglise, il existe effectivement une forme d’union entre ceux qui sont morts et ceux qui sont vivants. Cette union ne s’enracine pas dans une communication avec l’au-delà à la façon des tourneurs de table ou autres mediums. Elle a son fondement dans l’amour qui relie les hommes entre eux et avec Dieu et qui ne s’arrête pas à la mort grâce à la résurrection du Christ. C’est dans l’eucharistie, mémorial de la mort et de la résurrection du Christ, que la communion des vivants et des morts est réalisée de la façon « la plus éclatante » selon les mots du Concile (Lumen Gentium 50). Voilà pourquoi, elle est un des lieux privilégiés pour prier en communion avec tous les hommes de tous les temps.

 

Se souvenir de nos défunts.

« Il y a en chacun de nous quelque chose que nous ne pouvons entièrement connaître parce que la vie est trop courte pour que les êtres se révèlent comme ils sont eux-mêmes, trop riches pour la pauvreté de nos rencontres et de notre temps. Maintenant ce lointain va se rapprocher, notre pensée les cherchera, et découvrira ce qu’ils ont été… Penser à ceux qui nous ont aimés, que nous avons aimés, c’est continuer à nous laisser saisir par leur lumière, comme ces étoiles dont le rayonnement nous atteint toujours, quoiqu’elles soient éteintes depuis longtemps. » (France QUERE)

Le travail de deuil

  • Le travail de deuil
  • Le choc
  • Le déni
  • La phase des émotions et sentiments
  • La prise de conscience de la perte

Le travail de deuil

Confronté à la mort d’un proche, chacun de nous est atteint profondément et a besoin que surgisse en lui le désir de guérir, de retrouver du sens à la vie.

Naguère, être en deuil c’était se mettre en retrait de tout ce qui était fêtes, manifestations publiques. Il fallait s’habiller de noir pendant plusieurs mois voire plusieurs années.
Ce que l’on avait déjà compris : le travail de deuil demande du temps. Ce temps de deuil n’est pas fait d’un seul tenant mais de différentes phases qui peuvent se superposer, s’entrecouper, se répéter.

 

Le choc

Le décès d’un être cher, surtout s’il est inattendu, produit un choc, une douleur intense. L’organisme réagit : le corps secrète des tranquillisants, la vie émotive est comme anesthésiée pour un temps. Il ne faut donc pas s’étonner de voir certaines personnes faire montre d’une apparente insensibilité ni-même, d’une certaine énergie, pour organiser la sépulture par exemple. Si cette étape se prolonge, elle entraîne inactivité, fatigue, dégoût de l’existence. « Mes enfants m’ont réveillée dit S. qui a perdu son mari. L’un d’eux a demandé un jour en rentrant de l’école : « Qu’est-ce que on mange aujourd’hui ? » Rien n’était prêt ! Cela n’est plus jamais arrivé ! »
Faire face aux obligations de la vie : manger, faire les courses, s’occuper de ses proches sont des bons moyens pour sortir de son état d’abattement. Prier aussi, peut-être : balbutier quelques invocations « Seigneur viens à mon aide. »

 

Le déni

Aux effets paralysants de l’état de choc peuvent s’ajouter ceux d’une sorte de négation du décès. On ne veut pas vraiment reconnaître la réalité de la perte ni éprouver la peine qui en résulte : « C’est un cauchemar ! » « Je ne veux pas toucher à ses effets personnels », « Je suis toujours unie par la pensée à mon mari, à ma femme. » L’entourage favorise parfois ces comportements : « Cela ne sert à rien de pleurer. » « Essaie de t’occuper l’esprit ! »
Nier la souffrance provoque le repli sur soi. On se mure pour se protéger de la peine et du regard des autres. Avoir mal n’est pas une fin en soi, mais prendre conscience de son chagrin, le ressentir vivement, clairement, est libérateur.

 

La phase des émotions et sentiments

C’est la période où peuvent surgir des sentiments mêlés.

  • La tristesse, c’est l’émotion caractéristique du deuil. Chacun des souvenirs, des espoirs est remémoré puis confronté à la réalité. Associé à l’idée de disparition, cela entraîne à chaque fois, désappointement, nostalgie. La tristesse peut s’exprimer par des larmes, des silences ou de l’agressivité : « Laissez-moi seul ! », « Vous ne comprenez pas ! »… L’attitude aidante est la compassion. La tristesse est à accueillir par les proches avec douceur et patience.
  • La culpabilité : « Je n’ai pas vu assez tôt qu’il (ou elle) était malade ! », « J’aurais dû voir sa fatigue ! », « J’ai appelé l’ambulance trop tard ! », « J’aurais dû lui dire combien je l’aimais ! » Ce genre de monologue intérieur est particulièrement destructeur parce que les remords paralysent. Des proches peuvent bien sûr rétablir les faits mais la vérité n’empêchera pas la personne en deuil de se faire des reproches. « Demander pardon à l’autre même en son absence aide à atténuer son sentiment de culpabilité et à reconnaître ses limites dans l’amour. » (Jean MONBOURQUETTE Aimer. Perdre. Grandir) Demander pardon au Seigneur si l’on est chrétien aidera à se pardonner à soi-même et à retrouver une certaine sérénité.
  • La colère, la révolte : Au cours du deuil, il est normal de ressentir de l’irritation, de la colère : « Pourquoi est-ce que cela m’est arrivé à moi ? » Le croyant même peut dire comme Job : « Enfin Seigneur qu’est-ce que tu as fait ? » « La révolte a un côté médicalement sain, dit Xavier THEVENOT, elle donne du mordant pour se battre. Elle est sursaut de la vie en nous. » Cependant, elle ne doit pas se transformer en amertume. « Ce n’est pas facile de gérer la révolte mais c’est là que la contemplation du Christ sur la croix est importante. » Jésus avait toutes les raisons de se révolter: « Père pourquoi m’as-tu abandonné ? » mais en même temps il a pu dire « Père je mets ma vie entre tes mains. »

 

La prise de conscience de la perte

La pleine prise de conscience de la mort de quelqu’un se fait au fur et à mesure que l’on se rend compte de ce qu’est la séparation. L’équilibre familial est rompu, l’équilibre personnel est affecté. Puis un jour tout devient clair : « Il ne reviendra plus jamais. » Aucun retour en arrière n’est possible. Alors la peine est là intense. C’est le trou noir mais au bout du tunnel il y a le début de l’acceptation profonde de la séparation d’avec l’être aimé. Acceptation qui permet de recommencer à vivre, pas à pas, et avec l’aide des amis, des proches. « Ceux qui sont passés par une épreuve analogue sont bien placés pour apporter une telle aide. » (Bernard SESBOUE, La résurrection et la vie.)
Au croyant, « La foi donne d’effectuer un véritable travail sur soi-même et avec les autres. Un travail, pas simplement « de deuil » comme disent les psychologues, mais un travail « de pâque » où il s’agit de quitter une certaine façon d’être, dans une vie complètement bousculée par la souffrance pour trouver petit à petit une autre manière d’assumer le réel. » (Xavier THEVENOT, Revue Don Bosco n°839).

La chasse de la Toussaint est ouverte !

A l’approche de la Toussaint, un grand jeu est organisé pour les enfants du primaire (6-11 ans), en collaboration avec des commerçants de Laval et les paroisses du centre-ville : « A la recherche des saints des églises de Laval ».

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